Basée à Toulouse, Noëmie Edé-Decgis est une artiste qui fusionne le cirque, le théâtre et le chant, ses trois principales passions. Actuellement, elle performe avec Cagole Nomade lors de soirées safe LGBTQIA+ à Marseille et en tournée à travers la France. Elle crée avec des amix le Cabaret Fame, un cabaret de théâtre-cirque-music hall, queer et féministe. Elle collabore également avec la compagnie Celui qui dit qui est sur plusieurs projets de recherches théâtrales et cinématographiques.
Son parcours comprend aussi des collaborations avec la Compagnie Art-k pour la pièce Mamamé et avec la compagnie Le Grand Raymond dans Les Ballades Funambules.
Ma Solitude (is not killing me) est un cabaret solo, un manifeste féministe. Les genres circo-bouffon, le clown-trash, le burlesque et la poésie sont les moyens utilisés pour développer ce propos.
Cher journal,
Je n’ai jamais écrit de journal intime, j’écris souvent mes rêves dans des carnets. Une tempête, un naufrage, je suis née un jour de déluge à Marseille. Du feu, du sang, des éclairs, du plastique. Tout le monde va mourir, tout est chaos, le bateau coule, tout le monde saute, même le roi, même moi. Comme dans la tempête de Shakespeare, moi je suis Ariel esprit magique enfermé sur l’île magique détenu par Prospéro qui s’auto proclame roi de l’île. J’arrive à échapper à son contrôle, alors à nouveau libre, en pleine puissance je tente de faire vivre de nouveaux codes, mythes et légendes qui étaient alors autrefois et de tout temps étouffés, invisibilisés, ridiculisés.
Oh une sirène sauvage apparaît ! Ariel, Polochtron, mon meilleur-pire jour de l’an, Britney Creepie Bitch,Virginia Despentes, Dalidead, Molière, Jean-Phil Desperles, Arianne Mnouchkine, mes seins et moi on va se questionner et tenter de se libérer à grands coups de bombes de rire des affreux codes puant et suintant du patriarcat.
«J’écris, met en scène et interprète ce manifeste en solo pour une raison essentielle. On pourrait le percevoir comme une forme de thérapie. Le besoin de revisiter les frontières que cette société patriarcale m’impose se fait sentir. Repenser ces instants, les décrypter par le rire, à travers des figures féminines puissantes mais confrontées aux mêmes limites et souffrances. Je forge mon espace de liberté, mon spectacle est mon île où j’invite le public à concevoir un nouveau monde avec moi, où l’on rend visibles les invisibles. Ici, nous réinventons, nous racontons d’autres histoires, nous les modifions, nous les transformons, nous participons. L’idée initiale est bien entendu de se libérer des odieux codes du patriarcat, mais l’on constate que ces personnages, cette persona, croient se libérer pour finalement se retrouver piégés dans de nouvelles prisons, par un système qui trouve toujours des solutions pour nous neutraliser, nous silencier. Comment déjouer cela ? Il n’y aura probablement pas de réponse. Ce spectacle comique est profondément tragique. Mais en seconde lecture, j’aimerais que l’on y voit moi, forte, faible, totale, authentiquement en émancipation. Non pas la comédienne, ni le personnage, mais moi, avançant tête baissée avec détermination.»
Noëmie Edé-Decugis
ESACTO Lido, Toulouse (31) – Espace Bonnefoy (31) – Théâtre Jules Julien (31) – Collectif Komono (33) – Festival Tout au Vert (31) – Festival de Serverette (48) – Théâtre du Pavé (31)
En cours : Studio PACT, la Grainerie (31) – Théâtre des Mazades (31) – Le FIP (81) – Les SUBS (69) – Circa (32) – La Dame d’Angleterre (30) – Théâtre de la Lucarne (33) – L’Espace Périphérique (75) – Animakt (91) – Le Point Ephémère (75) – Les Noctambules (92) – L’Agit
Théâtre (31) – Le Prato (59) – Poly Sons (12) – Le Samovar (93) – Drac Occitanie -Département de la Haute-Garonne – Toulouse Métropole